Pour ma pratique

Traitement des infections urinaires asymptomatiques : nécessaire ou nuisible ?

Chez un patient présentant un état confusionnel aigu, le traitement d’une bactériurie sans autre signe infectieux n’est actuellement pas recommandé en première intention.

Détails et autres traitement inutiles de la bactériurie dans l’article de la RMS ici

Découvrez également l’action du mois dans le cadre de « 12 mois 12 actions », axée sur la promotion de l’utilisation raisonnée des antibiotiques. Téléchargez dès maintenant l’affiche pour sensibiliser vos patients dans vos cabinets médicaux : cliquez ici

Essoufflement et COPD : on change de stratégie!

Les nouvelles directives GOLD pour les COPD sont sorties…. Un résumé ci-dessous

Dyspnée

A chaque consultation, hyper important d’amener ses patients à se mobiliser (descendre de l’ascenseur un étage avant, de l’autobus un arrêt avant, etc…)

C’est la meilleure manière de diminuer la dyspnée de vos patients COPD, mieux que tous les médicaments du monde.

Dans la règle, l’entourage et le patient vont dire: faut lui éviter de s’essouffler, on utilise la chaise roulante, on amène la voiture dans l’allée de l’immeuble, etc…

C’est tout le contraire…. Chaque fois que le patient s’essouffle, même un peu, il améliore à terme sa dyspnée…

Nouvelles Guidelines GOLD

Stéroïdes inhalés (seuls ou en association) réservés uniquement aux COPD avec une éosinophilie…. seulement si plus de 300/µL (> 100/µL pour les patients avec exacerbations sévères). Pour les autres, pas de bénéfice et augmentation de l’incidence des pneumonies.

A : symptômes légers bêtas-2

B : symptômes sévères mais pas d’exacerbations bêtas-2 longue durée

C et D : catégories qui disparaissent

E : symptômes sévères >1 exacerbation / hospitalisation dans l’année bêtas-2 longue durée + muscarinic

Décompensations : augmentation des aérosols, selon gravité 5 jours de prednisone 40 mg/j, antibiotiques si expectorations purulentes.

Découvrez le « pocket guide » des guidelines 2023 ici

2023 GOLD Guidelines for Chronic Obstructive Pulmonary Disease

David J. Amrol, MD

Dual long-acting bronchodilators are recommended for patients who require daily therapy.

In 2023, the Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease (GOLD) panel released its fifth major revision. New, more inclusive definitions of chronic obstructive pulmonary disease (COPD) and COPD exacerbations are included, along with important updates on treatment (NEJM JW Gen Med May 15 2023 and Am J Respir Crit Care Med 2023; 207:819).

Non–fully reversible airflow limitation on spirometry (FEV1/FVC <0.7 post-bronchodilation) in patients with chronic respiratory symptoms confirms COPD. The previous ABCD assessment scheme (with 4 combinations of symptoms and exacerbations) has been revised to 3 groups: A (mild symptoms and low exacerbation risk), B (increased symptoms but no exacerbations), and E (any symptom level with ≥2 moderate exacerbations or 1 hospitalization the previous year).

Group A patients should be treated with short- or long-acting bronchodilators. Group B and E patients should be treated with both long-acting β-agonists (LABAs) and long-acting antimuscarinic agents (LAMAs). If group E patients have eosinophilia (eos, ≥300 cells/µL; or eos, ≥100 cells/µL, with severe exacerbations), an inhaled corticosteroid (ICS) can be added. ICS monotherapy or ICS/LABA combinations should not be used. For patients with eos <100 cells/µL and continued exacerbations despite maximal inhaled therapy, roflumilast or a macrolide can be added. Smoking cessation, vaccination (i.e., influenza, pneumococcus, COVID-19, Tdap and zoster), pulmonary rehabilitation, and oxygen therapy (for PaO2, <55 mm Hg) still are essential. The respiratory syncytial virus vaccine was not approved when the GOLD guideline was published but now is recommended by the U.S. CDC for all adults with COPD who are 60 or older.

Exacerbations are classified based on dyspnea scores, respiratory and heart rate, oxygen saturation, CRP, and, if severe, arterial blood gas measurement. Mild exacerbations are managed with short-acting bronchodilators. Moderate exacerbations are managed with short-acting bronchodilators, 5 days of prednisone (40 mg), and possibly antibiotics for patients with purulent sputum. Severe exacerbations are treated with addition of supplemental oxygen and possible noninvasive ventilation.

The biggest changes in these guidelines for clinicians are the A/B/E grouping and use of combination LABA/LAMA for initial therapy for all patients in group B or E. This practice can be difficult with cost and insurance limitations, and I frequently still must start with LAMA monotherapy. ICS should be reserved for patients with eosinophilia, as almost all benefit is seen in patients with eos ≥300 cells/µL, and ICS are associated with excess pneumonia in patients with COPD. 

Date de publication : mars 2024

Additifs alimentaires : attention danger ?

Une étude française révèle un risque accru de cancers pour les grands consommateurs d’émulsifiants présents dans les produits transformés.

Menée sur 92 000 personnes pendant sept ans, cette recherche met en lumière un lien entre l’apport élevé en E471 (mono- et diglycérides d’acides gras) et E407 (carraghénanes) et le risque accru de cancers du sein, de la prostate et globalement.

Ces additifs, présents dans de nombreux aliments transformés (charcuteries, produits surgelés, sauces, desserts), soulèvent des questions sur leur innocuité.

Découvrez l’étude en intégralité ici

Date de publication : mars 2024

Firstline : l’appli qui vous guide dans la jungle des antibiotiques !

Le choix de l’antibiotique adéquat est un défi quotidien auquel vous êtes confrontés. Quelle thérapie antibiotique empirique est indiquée dans le cas d’une infection bactérienne et pour quelle durée ?

Même si vous vous efforcez d’utiliser les antibiotiques de la manière la plus judicieuse possible, il est important de disposer d’outils fiables pour vous aider à prendre les meilleures décisions pour vos patients.

C’est là que Firstline entre en jeu.

Firstline est une application gratuite qui met à votre disposition les recommandations du service des maladies infectieuses des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

Elle vous offre :

  • Des recommandations précises et actualisées pour plus de 120 pathologies infectieuses.
  • Des informations complètes sur les dosages, la durée des traitements et les potentiels effets secondaires des antibiotiques.
  • Un outil de recherche intuitif pour trouver rapidement les informations dont vous avez besoin.

Firstline est un véritable assistant qui vous permet de :

  • Gagner du temps dans votre pratique quotidienne.
  • Sécuriser vos prescriptions d’antibiotiques.
  • Contribuer à la lutte contre l’antibiorésistance.

Déjà utilisée par de nombreux médecins en Suisse, Firstline est un outil précieux qui vous aidera à améliorer la prise en charge de vos patients.

Téléchargez l’application dès aujourd’hui et découvrez par vous-même ses nombreux avantages !

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Pour en savoir plus : https://firstline.org/hug/

Date de publication : mars 2024

Optimiser l’accès aux services sociaux : connectez vos patients aux ressources de votre canton !

Orienter son patient vers un service social peut vous permettre d’améliorer son suivi médical, sa prise en charge globale et indirectement avoir un impact sur les coûts de la santé.

Dans le canton de Vaud, avec l’ouverture de la permanence sociale gratuite “Thé à l’info” au sein du centre de santé de la Blécherette (plus d’infos ici), le Réseau Delta a pensé judicieux de vous transmettre quelques adresses utiles par canton. Cette liste n’est peut être pas exhaustive et si vous pensez avoir une information pertinente à transmettre à vos collègues, n’hésitez pas à nous contacter ici


Canton de Genève

Découvrez toutes les adresses utiles sur le site de l’Hospice générale : https://www.hospicegeneral.ch/fr/un-lieu-de-lhospice-general

Association « lire et écrire » section genevoise

Dans le canton de Genève, l’aide sociale est régie par la Loi sur l’insertion et l’aide sociale individuelle (LIASI – J 4 04) et par son règlement d’exécution (RIASI – J 4 04.01).
Depuis l’entrée en vigueur, le 1er février 2012, de la modification de la LIASI, un chapitre sur l’insertion professionnelle (chapitre III) figure dans la loi qui prévoit notamment:
– un stage d’une durée de 4 semaines qui a pour but de mesurer les aptitudes à une réinsertion professionnelle et à établir des propositions en vue de l’élaboration d’un plan d’insertion personnalisé;
– des mesures d’insertion professionnelle, octroyées à l’issue du stage, dont la possibilité de suivre une formation qualifiante et certifiante;
– l’accès aux allocations de retour en emploi (ARE) et aux emplois de solidarité (EdS);
– une allocation d’indépendant pour les personnes visant la création d’une activité indépendante.

Par ailleurs, les familles qui travaillent et qui ont des revenus modestes peuvent prétendre à des prestations complémentaires pour familles, pour autant qu’elles remplissent les conditions de la Loi sur les prestations complémentaires, titre II (voir fiche cantonale prestations complémentaires cantonales pour familles).


Canton de Vaud 

Découvrez toutes les adresses utiles sur le site du canton de Vaud : https://www.vd.ch/themes/aides-financieres-et-soutien-social/informations-et-accompagnement-personnel/titre-par-defaut#c2096211

Plus d’informations sur le site de la Direction générale de la cohésion sociale : https://www.vd.ch/toutes-les-autorites/departements/departement-de-la-sante-et-de-laction-sociale-dsas/direction-generale-de-la-cohesion-sociale-dgcs

Liste des centres sociaux régionaux (CSR) : ici

L’offre de soutien financier, social et médico-social est riche et variée dans le canton de Vaud. Cependant, il n’est pas toujours facile de comprendre le système et de savoir comment accéder à ces prestations.

Le programme Vaud pour vous permet à chaque personne habitant le canton d’être informée et accompagnée gratuitement lors de difficultés momentanées ou durables (par exemple baisse de revenu, chômage,  divorce, problèmes de santé, problèmes d’argent, solitude, questions par rapport à des démarches administratives).

Cette aide personnelle peut consister en une écoute, une information, une orientation, un conseil ou un accompagnement. Elle est adaptée à la situation individuelle. Elle est personnelle, gratuite et confidentielle.
L’appui n’est pas réservé aux bénéficiaires de l’aide sociale (revenu d’insertion) mais s’adresse à toute la population.


Canton de Fribourg

Plus d’informations sur le site du Service de l’action social du canton de Fribourg : https://www.fr.ch/vie-quotidienne/parcours-de-vie/aide-sociale

Les compétences en matière d’aide sociale sont exercées par les cantons selon la législation fédérale (voir la fiche fédérale). Le cadre légal est déterminé dans le canton de Fribourg par la loi du 14 novembre 1991 sur l’aide sociale  (LASoc).


Canton du Valais

Découvrez toutes les informations utiles sur le site du canton du Valais : https://www.vs.ch/web/sas

En Valais, l’aide sociale est régie par la loi sur l’intégration et l’aide sociale (LIAS) du 10 septembre 2020 qui fait office de loi d’application de la loi fédérale en matière d’assistance (LAS), par son ordonnance sur l’intégration et l’aide sociale du 21 avril 2021 et par sa directive d’application.
L’aide sociale dans le canton du Valais est destinée à venir en aide aux personnes ayant des difficultés d’intégration sociale ou dépourvues des moyens nécessaires à la satisfaction de leurs besoins vitaux et personnels indispensables.
A noter que l’aide sociale est subsidiaire à toute autre source de revenus. La famille pourvoit à l’entretien de ses membres; à défaut, la commune et l’État interviennent de façon appropriée. En particulier, l’aide sociale est subsidiaire aux prestations des assurances sociales et aux autres prestations sociales, fédérales, cantonales ou communales; elle peut, le cas échéant, être accordée en complément.


Canton du Jura

Liens utiles

Caritas Jura

Service cantonal de l’action sociale

Conférence suisse des institutions d’action sociale (recommandation en matière d’aide sociale)

L’aide sociale est une aide financière allouée en espèces. Dans toute la mesure du possible, cette aide est associée à des mesures d’insertion.
L’aide sociale financière est subsidiaire aux ressources personnelles du requérant : revenus du travail, fortune, prestations effectives ou potentielles d’assurances sociales ainsi que ressources provenant de l’obligation d’entretien (devoir des parents à l’égard des enfants) et de la dette alimentaire (devoir entre parents en ligne ascendante et descendante dans la mesure où le débiteur vit dans une certaine aisance).

Les mesures d’insertion ont pour objectif de faciliter le processus d’insertion en soutenant des projets « cousus main » pour les personnes au bénéfice d’une aide financière. Deux moyens ont été retenus pour encourager un maximum de bénéficiaires à s’engager dans un tel processus :

  • d’une part les professionnels de l’action sociale sont à leur disposition pour aider à rechercher et à formuler un projet réaliste qui corresponde bien aux aptitudes et aux intérêts des personnes concernées;
  • d’autre part l’aide financière versée durant le déroulement du projet retenu est légèrement majorée par rapport à une aide financière non asssociée à un tel projet.

Sources : https://www.guidesocial.ch/ 

Date de publication : février 2024

POEM du jour… Vous n’êtes pas obligé d’hospitaliser toutes les embolies pulmonaires

Un tiers des patients avec embolies pulmonaire qui pourraient être suivis en ambulatoire sont pourtant hospitalisés.
Si les données de votre patient sont toutes dans la première colonne verte ci-dessous, vous pouvez prendre le risque de le garder en ambulatoire, pour autant qu’il soit fiable et que les médicaments soient accessibles.

Pour définir si votre patient pourrait éviter l’hospitalisation, vous pouvez utilise le score validé ci-dessous en utilisant le calculateur ci-dessous.
https://www.mdcalc.com/calc/1304/pulmonary-embolism-severity-index-pesi

De l’ASA en prévention primaire. Certainement pas!

L’association «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland», dont le Réseau Delta est membre, s’engage en faveur de l’optimisation de la prise en charge des patients. Elle encourage les sociétés de disciplines médicales à élaborer des listes Top 5 dans lesquelles elles définissent les interventions à éviter absolument et celles qui ne doivent être pratiquées que dans des cas bien précis. Des recommandations de spécialités peuvent être très intéressantes pour la médecine générale !

Découvrez la liste des top 5 de la Société Suisse d’Angiologie ici

Date de publication : février 2024

Recommandations cliniques : télémeetings à voir et à revoir

Depuis février 2022, l’Université de Genève vous propose de retrouver ses formations en rediffusion télémeeting. Parmi les sujets abordés : anémie en médecine générale, médecine de genre, céphalées, prise en charge des lombalgies, etc. Le Réseau Delta vous invite à aller visiter leur site internet : ici

Date de publication : janvier 2024

Cellulite : un nouveau score pour éviter les erreurs de diagnostic

Au total, 79 (30,5 %) des 259 patients ont reçu un diagnostic erroné de cellulite des membres inférieurs.
Parmi les variables associées à une véritable cellulite, les 4 dans le modèle final étaient l’asymétrie (atteinte unilatérale), la leucocytose (nombre de globules blancs ≥ 10 000/uL), la tachycardie (fréquence cardiaque ≥ 90 bpm) et l’âge ≥ 70 ans. Nous avons converti ces variables en un système de points pour créer le score de cellulite ALT-70 comme suit : asymétrie (3 points), leucocytose (1 point), tachycardie (1 point) et âge ≥70 (2 points). Avec ce score, 0 à 2 points indiquent une probabilité ≥ 83,3 % de pseudo cellulite, et ≥ 5 points indiquent une probabilité ≥ 82,2 % de véritable cellulite.

Patel M, Lee SI, Thomas KS, Kai J. The red leg dilemma: a scoping review of the challenges of diagnosing lower-limb cellulitis. Br J Dermatol. 2019 May;180(5):993-1000. doi: 10.1111/bjd.17415. Epub 2018 Dec 21. PMID: 30422315.

Liste des diagnostics différentiels

Todd S. Cutler. Prevalence of misdiagnosis of celluli8s: A systema8c review and meta-analysis. Journal of
Hospital Medicine. 2023 (18-3) 254-61

Date de publication : janvier 2024

Retour en grâce de la graisse

Nous donnons les premiers conseils diététiques pour une alimentation équilibrée, mais nous ne sommes pas si bien formés que ça. Nos patients sont désarçonnés par le changement radical intervenu ces dernières années. Il nous paraît utile de voir les informations données par les médias fiables pour harmoniser nos conseils, par exemple le reportage de 36.9° ici

Date de publication : décembre 2023

Les 10 000 pas : Mythe ou réalité ?

« – Cher Patient, faut y aller, 10’000 pas par jour !

– Ben, j’ai essayé, mais j’y arrive pas tous les jours, en moyenne, je suis à 5’000

– C’est pas suffisant !!!  allez… allez… faut vous motiver !!

– J’y arriverai pas, je laisse tomber !  »

« Black is black, il n’y a plus d’espoir » – Johnhy Halliday

« Alors c’est noir ou blanc ? Non, c’est gris clair ou gris foncé… « – Lao-Tseu le grand rouleau XXVVI

Le bénéfice d’aller marcher est progressif, il faut viser le plus haut possible, mais il ne faut pas décourager les personnes qui bougent même un peu moins que 10’000 pas par jour.

Pas/jour Réduction Gain supp
2 000
3 000 15% 15%
4 000 28% 13%
5 000 39% 11%
6 000 47% 8%
7 000 53% 6%
8 000 57% 4%
9 000 61% 4%
10 000 63% 2%
11 000 64% 1%
12 000 64% 0%

Publications :

Date de publication : décembre 2023

Quelle anticoagulation pour une FA intermittente ? Et chez des patients âgés fragiles ?

Les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) sont souvent prescrits, considérés comme plus sûrs et plus faciles à prendre. Or leur coût moyen est plus élevé que les anti-vitamines K (AVK) additionnés des consultations de contrôle de l’INR. Est-ce que ce surcoût en vaut toujours la peine ?

Plus d’infos ici

Date de publication : décembre 2023

Rhume : évitez les décongestionnants, ils ne font pas bon ménage avec la santé !

La revue Prescrire le dit depuis 20 ans … la même revue qui avait dénoncé le MEDIATOR (médicament français) qui sera retiré 25 ans après du marché …

Risque d’Infarctus et d’AVC – Pourquoi l’Agence du Médicament déconseille les traitements contre le rhume !

Découvrez larticle du Temps ici

Date de publication : novembre 2023

Pénurie de médicaments : restez informé et anticipé !

Comme vous avez déjà dû être confronté aux pénuries de médicaments, qu’il s’agisse de l’antibiotique amoxicilline, d’analgésiques courants tels que l’ibuprofène ou de traitements de maladies chroniques comme la maladie de Parkinson, les maladies cardiaques et l’épilepsie.

Afin de trouver des alternatives et avoir des informations concrètes sur l’approvisionnement, nous vous conseillons de vous rendre sur le site de pharmageneve, ici

Date de publication : novembre 2023

Cause inattendue de septicémie !

Swissmedic informe que les médicaments contenant du propofol en Suisse doivent maintenant inclure des avertissements sur l’usage unique et la nécessité de jeter tout récipient ouvert après utilisation. Le propofol doit être extrait du récipient de manière aseptique, car le non-respect de ces recommandations peut entraîner des conséquences graves, y compris la septicémie et la mort du patient.

Plus d’infos ici

Date de publication : novembre 2023

Nouvelle loi sur la protection des données (LPD) – ce qu’il faut retenir !

La nouvelle loi suisse sur la protection des données (LPD) totalement révisée est entrée en vigueur le 1er septembre 2023. Voici les points importants pour sa mise en application :

  1. Objectif de la révision : La révision vise à garantir les droits fondamentaux et la protection de la vie privée des citoyens. Elle vise également à accroître la transparence dans le traitement des données personnelles et à renforcer la protection des données grâce à une technologie adaptée. Elle ne concerne pas des données anonymisées ou des données à usage strictement personnel (p.ex. les notes personnelles, mais dont la limite reste floue, donc à bien séparer des données médicales, voire à ne plus utiliser ?)
  2. Définitions (art. 5) : La nouvelle loi remplace le terme « maître du fichier » par « responsable du traitement » [… des données ! pas du traitement médical]. Les responsables du traitement doivent respecter de nouvelles dispositions légales. Le responsable est par définition la personne qui décide les finalités et moyens de traitement des données, en général (mais pas forcément !) le propriétaire du cabinet ou du centre médical (ce qui peut devoir être explicité pour les Sàrl ou les SA). Les experts du webinaire de la FMH ont conseillé aux grands cabinets ou centres de recourir à des experts externes et les plus petits feront au mieux. Nous essayerons de communiquer sur la manière de faire correctement surtout pour les structures simples.
  3. Déclaration de protection des données : Les personnes concernées doivent être informées de manière transparente sur le traitement des données, y compris la finalité du traitement et les destinataires potentiels. La déclaration de protection des données doit être plus complète qu’auparavant et peut être affichée dans votre cabinet médical, à disposition en salle d’attente ou visible sur votre site internet. Un modèle de déclaration est mis à disposition sur le site de la FMH ici. Le consentement est requis pour le traitement de données sensibles, il doit être explicite et librement donné après une information adéquate. La formalisation du consentement éclairé n’est pourtant pas explicitement définie  ! Cela peut aller de la signature systématique d’un formulaire tel que conseillé par la FMH à un consentement implicite (!) basé sur la confiance et l’exercice d’une profession soumise au secret comme la notre telle que permis par l’exception de donner l’information dans l’art. 20 al. 1c . Ce sont de futures jurisprudences ou ordonnances qui vont préciser ce point. Les juristes (FMH, SVM) conseillent de suivre le principe de précaution. Libre toutefois à chacun(e) de décider de son niveau de protection légale et du risque associé (p.ex le processus mixte d’Arsanté où on informe les patients déjà suivis et on fait signer les nouveaux patients; ou juste informer, cocher dans le dossier médical informatisé et ne faire signer que les patients qui le souhaitent comme proposé par MEDIWAY). Attention, il ne faut pas confondre la déclaration de protection des données, qui doit simplement figurer sur le site internet ou être obligatoirement au minimum être disponible en salle d’attente à titre informatif, de la déclaration de consentement (ou formulaire patientèle). Toute personne peut demander les données qui la concerne, notamment en vérifier l’exactitude et de demander des corrections. Attention, un patient peut refuser de signer le document et il ne pourrait probablement plus être suivi dans le cabinet. Théoriquement, il sera possible de continuer à prendre en charge ce patient en revenant à un dossier papier. Il s’agit du choix du médecin qui pourra se faire aider dans ce type de situation par la FMH.
  4. Convention de Confidentialité : Les médecins et leurs auxiliaires sont soumis au secret professionnel. Lorsqu’un tiers est chargé de traiter des données, une convention de traitement de données en sous-traitance et une convention de confidentialité doivent être conclues. Un modèle de convention est à disposition sur le site de la FMH ici
  5. Registre des activités de traitement : L’obligation de tenir un registre des activités de traitement s’applique aux cabinets médicaux car leur données sont sensibles (i.e. l’exception pour les entreprises de moins de 250 collaborateurs qui peuvent être exemptées par le conseil fédéral de tenir un registre des activités n’est pas applicable aux médecins). Un modèle de registre des activités de traitement pour se conformer à cette obligation est disponible sur le site de la FMH ici
  6. Conservation et archivage : Des directives sont fournies pour déterminer quand les données personnelles doivent être effacées ou détruites. Le guide est disponible sur le site de la FMH ici. À noter qu’un patient ne peut demander un effacement de son dossier médical, le médecin devant pouvoir justifier ses actes pendant 20 ans (en général, selon disposition cantonale).
  7. Demandes de renseignements et de remise de données personnelles : Des instructions précises sont élaborées pour le traitement des demandes d’accès aux données médicales par les patients. Les instructions sont disponibles sur le site de la FMH ici
  8. Violation de la protection des données : Les cabinets médicaux doivent notifier les violations de sécurité des données à l’autorité de surveillance si elles entraînent un risque élevé pour la vie privée des personnes concernées. Des procédures sont recommandées pour faire face à de telles situations. En amont, les cabinets doivent avoir développé un processus de gestion de cette situation de piratage ou perte de données, qui survient par définition sans prévenir. Disponible sur le site de la FMH ici
  9. Ressources d’aide : La FMH fournit des documents, modèles et guides pour aider les cabinets médicaux à se conformer aux nouvelles dispositions légales. Elle recommande de comparer son formulaire de consentement avec celui fourni par l’éditeur de logiciel (!).   Il est important de noter que la loi ne prévoit aucune période de transition pour la mise en œuvre de ces changements, mais les différents acteurs sont conscients du temps nécessaire à cette implémentation. Retrouvez toutes les informations et documents de référence sur le site de la FMH ici

En complément, retrouvez sur ce site les potentielles conséquences d’un non-respect de la LPD : dispositions pénales admin.ch. Retrouvez sur ce site internet une liste de cas concrets concernés Les dispositions pénales de la LPD – Protection des données – LibGuides at Graduate Institute of International and Development Studies

Effrayant, cependant le risque principal ne vient pas tant des institutions qui n’ont pas les moyens de faire des audits, mais bien plutôt d’un patient quérulent isolé. Il est donc important de continuer à soigner la relation avec ses patients, en veillant à avoir un processus assez formel pour être en conformité ET assez simple pour être applicable. Comme tous prestataire, les médecins ont une obligation de moyens (comme pour les soins ou les processus qualité) mais pas de résultats. La liste de recommandations minimales de 2019 de la FMH est ici. A connaître car ce genre de documents est une base sur laquelle un éventuel tribunal pourrait s’appuyer si besoin !

Le sondage anonyme de cette infolettre est d’autant plus important: p.ex. si 98% des médecins n’ont pas appliqué (= ont de la peine à appliquer) certaines mesures, une sanction (sur plainte) devrait pouvoir être fortement négociable vers une réduction. Une loi inapplicable n’est pas forcément une mauvaise loi mais il faut des arguments solides pour demander des adaptations d’application sans attendre d’éventuels jugements défavorables aux médecins.

En résumé pour la plupart des cabinets médicaux il faut rapidement:

  • Avoir une déclaration de protection des données et un formulaire de consentement à disposition
  • Informer tous leurs patients au fur et à mesure des contacts

Puis:

  • Avoir un processus écrit en cas de piratage de leurs données (mais aussi une procédure de rattrapage de leurs données en cas de demande de rançon « ransomware »)
  • Avoir un registre des activités de traitement
    • Comment communiquer en fonction du contenu ? (lettre / SMS / courriel / plateforme sécurisée / … )
  • Avoir une convention signée avec les sous-traitants:
    • éditeur logiciel dossier médical notamment évaluation régulière (annuelle ?) des risques de piratage / perte des données
    • laboratoire
    • radiologie (du cabinet / centre)
    • facturation
    • etc .. ?
  • La nécessité d’avoir une convention signée avec les partenaires est encore floue, nous y reviendrons. Par exemple : à ce jour il n’est pas nécessaire de signer une convention avec les soins à domicile, car il agissent sur le mandat des médecins et leurs infirmiers-ères sont tenus au secret professionnel (art. 321 du code pénal suisse).
  • Organiser des réunions de cabinet pour sensibiliser les collaborateurs du cabinet médical à la sécurité des données
  • (un audit de conformité n’est nécessaire qu’en cas de changements de gestion des données)

Ces points et recommandations sont susceptibles d’évoluer ces prochains mois, nous vous tiendrons au courant.

Il est probable que vous ayez des besoins de conseils plus concrets selon votre situation, donc participez à notre sondage anonyme svp et exprimez vos demandes !

Date de publication : septembre 2023

Faut-il prendre son fer avec un shot de vitamine C et dire au revoir au café?

Optimiser l’absorption des suppléments de fer par voie orale
Marie Claire O’Dwyer, MB BCh BAO, MPH, reviewing von Siebenthal HK et al. Am J Hematol 2023 Sep Powers JM and Auerbach M. Am J Hematol 2023 Sep

La prise de fer par voie orale le matin avec de la vitamine C et sans café ou autre aliment a maximisé l’absorption du fer.
Bien que la carence en fer soit un trouble hématologique courant, notre compréhension des facteurs affectant l’absorption des suppléments de fer par voie orale est incomplète. Les chercheurs ont étudié l’absorption fractionnelle du fer provenant de suppléments oraux de fer administrés dans six conditions différentes chez 34 femmes en bonne santé, non anémiques et souffrant d’une carence en fer (âge médian, 28 ans), chacune d’entre elles ayant servi de témoin. Les conditions ont été espacées d’au moins plusieurs jours et, dans chaque cas, les suppléments oraux contenaient 100 mg de fumarate ferreux radiomarqué.
Par rapport à la condition de contrôle – jeûne d’une nuit suivi d’une dose matinale de fer prise avec de l’eau trois heures avant le café ou le petit-déjeuner – une dose matinale prise avec 80 mg ou 500 mg d’acide ascorbique a amélioré de manière significative l’absorption du fer d’environ 30 %. La dose la plus élevée n’a pas entraîné d’amélioration significative de l’absorption. Toutes les autres stratégies ont réduit l’absorption du fer : la dose de l’après-midi de 37% ; la coadministration avec du café le matin de 54% ; l’administration le matin avec du café, 90 mg d’acide ascorbique et de la nourriture de 66%.

COMMENTAIRE
La prise de fer le matin avec une portion de 80 mg d’acide ascorbique (la quantité contenue dans 8 onces de jus d’orange 230g) a optimisé l’absorption du fer dans cette étude. Il est recommandé de retarder le plus possible la prise de café et de petit-déjeuner après l’ingestion de fer, bien que le délai de 3 heures étudié ici puisse ne pas être réalisable pour de nombreuses personnes. Enfin, ces chercheurs ont également montré que la prise de fer tous les deux jours permet une meilleure absorption que la prise quotidienne (NEJM JW Gen Med Dec 1 2017 et Lancet Haematol 2017 ; 4:e524).

CITATIONS
von Siebenthal HK et al. Effect of dietary factors and time of day on iron absorption from oral iron supplements in iron deficient women. Am J Hematol 2023 Sep ; 98:1356. (https://doi.org/10.1002/ajh.26987)
Powers JM et Auerbach M. When taking iron, a glass of orange juice a day keeps anemia away. Am J Hematol 2023 Sep ; 98:1354. (https://doi.org/10.1002/ajh.27017)

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Migraines : IRM, Coûte que Coûte ?

1- Un article avec indications pour savoir si CT-scanner ou IRM est conseillé chez les migraineux. Il s’agit de recommandations françaises : ici

En résumé, si survenue après 50 ans, avec un début brutal, ou durant plus d’une heure, ou tjs du même côté et/ou sans symptômes visuels.

2- Et comme d’habitude, un très bon article de la RMS : ici

Intéressant car il n’y a pas de réponse claire au fait de demander ou non une imagerie cérébrale après un premier épisode de migraines, car les recommandations proposent de surseoir à une imagerie si la migraine ne se modifie pas (cf infra).

Selon les recommandations de l’European Federation of Neurological Societies de 2011 pour les patients présentant des migraines sans modification clinique, sans antécédent de crise comitiale, sans autre symptôme ou signe neurologique focal, la réalisation d’une imagerie cérébrale n’est pas indiquée. Mais si la classification ICHD-3 permet d’aider le clinicien à nommer une migraine, elle le confronte également à certaines difficultés, notamment par un dernier item qui implique de dédouaner toute autre cause de céphalée, et par le caractère récurrent des migraines. Ainsi, en pratique, il est souvent plus difficile de surseoir à une imagerie, d’autant plus lors des premiers épisodes de migraine s’accompagnant de déficit neurologique, ou pour les cas avec signes d’alarme (red flags). La présence de red flags doit conduire à un avis spécialisé et éventuellement à la réalisation d’examens complémentaires comme par exemple, une imagerie cérébrale (tableau 3).

Rappel des Red Flags

« Pire céphalée jamais ressentie • Début après l’âge de 50 ans • Céphalée inhabituelle • Céphalée en coup de tonnerre • Céphalée brutale survenant lors d’un exercice physique ou une manœuvre de Valsalva • Céphalée posturale • Céphalée dans un contexte d’infection au VIH ou de néoplasie • Céphalées survenant dans un contexte de symptômes systémiques (fièvre, toux, perte de poids) • Symptômes neurologiques, crise d’épilepsie »

3- Pour le délai de la prise de triptan :

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22234883/

En gros, pas d’étude qui cherche à voir l’efficacité des triptan après plusieurs heures ou même 24h00 de migraine. Mais si pris avant 1h00, bien plus efficace que s’il est pris après 1h00 du début de crise.

Date de publication : août 2023

Il faut bouger… avec plaisir !

L’exercice physique semble utile pour la prévention et le traitement de l’hypertension.

De nombreux types d’exercices peuvent avoir des effets salutaires sur la tension artérielle.

Il est probablement plus important d’orienter les gens vers des activités qu’ils apprécient plutôt que de donner la priorité à un type d’exercice plutôt qu’à un autre.

Retrouvez la publication sur ce sujet ici

Date de publication : août 2023

Un test facile pour évaluer son patient allergique à la pénicilline?

David J. Amrol, MD, reviewing Su C et al. JAMA Intern Med 2023 Jun 20

Sa valeur prédictive négative est de 100 % chez les patients à faible risque.

Plus de 90 % des patients étiquetés comme allergiques à la pénicilline ne le sont pas réellement. Éviter les pénicillines chez ces patients entraîne souvent des conséquences négatives, notamment des infections nosocomiales et périopératoires, ainsi que des séjours hospitaliers plus longs et plus coûteux. L’outil de décision PEN-FAST décrit précédemment est un moyen simple et sûr de supprimer les étiquettes d’allergie à la pénicilline sans test cutané (NEJM JW Gen Med Apr 15 2020 et JAMA Intern Med 2020 ; 180:745). PEN-FAST évalue le risque d’allergie comme suit :

  • Un événement allergique ≤5 ans auparavant (2 points)
  • Anaphylaxie/angioœdème ou réaction indésirable cutanée sévère (2 points)
  • Traitement nécessaire pour un épisode d’allergie (1 point)

Pour valider davantage PEN-FAST, les chercheurs ont mené une étude rétrospective sur deux ans auprès de 120 patients d’une clinique universitaire américaine spécialisée dans les allergies. Les 88 patients ayant obtenu un score de 2 ou moins ont pu tolérer la pénicilline. Sur les 32 patients ayant un score de 3 ou plus, 2 avaient des tests cutanés positifs et 2 avaient des tests cutanés négatifs mais des tests oraux positifs.

COMMENTAIRE

Un score PEN-FAST ≤2 avait une valeur prédictive négative de 100 %. Cela devrait rassurer les cliniciens sur le fait que la plupart des patients allergiques à la pénicilline peuvent être désensibilisés en toute sécurité en ambulatoire ou à l’hôpital. J’administre aux patients une dose unique de 500 mg d’amoxicilline (certains cliniciens administrent 10 % de la dose, puis 90 % 30 minutes plus tard), puis je les observe pendant 1 à 2 heures. Dans certains pays européens, les patients peuvent tolérer la pénicilline mais réagir aux aminopénicillines (c’est-à-dire à l’amoxicilline et à l’ampicilline), mais ce phénomène est rare aux États-Unis (J Allerg Clin Immunol 2022; 150:1333) ; la raison de cette différence n’est pas claire. Une allergie sélective à la pipéracilline a également été rapportée.

CITATIONS

Su C et al. Evaluating the PEN-FAST clinical decision-making tool to enhance penicillin allergy delabeling. JAMA Intern Med 2023 Jun 20; [e-pub]. (https://doi.org/10.1001/jamainternmed.2023.1572).

Date de publication : juillet 2023

Vous prescrivez du LANTUS® … et pourquoi pas l’ABASAGLAR® ? Découvrez le (petit) monde des biosimilaires !

  • Les médicaments biologiques (ex : hormones, anticorps monoclonaux, insulines) sont couramment utilisés en rhumatologie, gastroentérologie ou encore en oncologie. Ces médicaments sont généralement plus onéreux que les médicaments produits par synthèse chimique.
  • Les biosimilaires sont des médicaments biologiques présentant une similarité suffisante avec un médicament biologique autorisé nommé préparation de référence anciennement protégée par un brevet.
  • L’expiration de la protection du brevet donne à d’autres fabricants la possibilité de proposer un biosimilaire à un prix inférieur. En 2021, si l’ensemble des médecins Delta avaient prescrit le biosimilaire de l’insuline glargine (ABASAGLAR® au lieu de LANTUS®), cela aurait généré une économie de CHF 233’769.-. Autre exemple, avec l’enoxaparin (INHIXA® au lieu de CLEXANE®), une économie de CHF 115’681.- pour le système de santé aurait été produite. L’inscription des biosimilaires de l’HUMIRA® (ex : HYRIMOZ®) sur les ordonnances de médecins membres auraient quant à eux produit une économie de CHF 209’130.- sans nuire à la qualité de la prescription.

Pour plus d’informations:

https://mailchi.mp/4e01e67f12f2/biosimilar-barometer-schweiz-10641795?e=3e107486c7

En complément, découvrez également :

  • l’article sorti le 22.06.2023 de l’OFSP : « les biosimilaires sont substituables aux originaux » : ici
  • l’article du 21.06.2023 – « Bulletin des médecins suisses » – « Faire des économies grâce aux biosimilaires » : ici

Date de publication : juin 2023

POEM – L’hydrochlorothiazide efficace sur la récidive de calcul urinaire ?

La néphrolithiase est l’une des affections rénales les plus courantes et se caractérise par un risque élevé de récidive. Les diurétiques thiazidiques sont largement utilisés pour prévenir la récidive des calculs rénaux, mais les données concernant l’efficacité de ces agents par rapport à un placebo sont limitées. En outre, les données sur la relation dose-effet sont également limitées.
L’étude menée en mars 2023 a démontré que chez les patients souffrant de calculs rénaux récurrents, l’incidence de la récurrence ne semble pas différer de manière substantielle entre les patients recevant de l’hydrochlorothiazide une fois par jour à une dose de 12,5 mg, 25 mg ou 50 mg ou un placebo une fois par jour.
Découvrez l’article complet ici
Sources : Dhayat NA, Bonny O, Roth B, Christe A, Ritter A, Mohebbi N, Faller N, Pellegrini L, Bedino G, Venzin RM, Grosse P, Hüsler C, Koneth I, Bucher C, Del Giorno R, Gabutti L, Mayr M, Odermatt U, Buchkremer F, Ernandez T, Stoermann-Chopard C, Teta D, Vogt B, Roumet M, Tamò L, Cereghetti GM, Trelle S, Fuster DG. Hydrochlorothiazide and Prevention of Kidney-Stone Recurrence. N Engl J Med. 2023 Mar 2;388(9):781-791. doi: 10.1056/NEJMoa2209275. PMID: 36856614.
Date de publication : avril 2023

«Smarter medicine» liste Top 5

TOP 5: les recommandations de Physioswiss

L’association d’utilité publique «smarter medicine» s’engage contre la surmédicalisation et les soins inappropriés. En tant que membre fondateur de «smarter medicine», Physioswiss soutient le principe selon lequel un traitement ne doit être dispensé que s’il contribue effectivement à la santé et au bien-être des patient-e-s.

Des traitements de physiothérapie n’ont pas démontré leur efficacité dans certains cas: le top 5 des recommandations ici.

POEM – De la prostate au dépistage général

Le cancer de la prostate a une certaine mortalité : avec dépistage 2:1000 sans dépistage 3:1000… Ce mort de sauvé sur 1000 dépisté doit être contrebalancé par les risques du dépistage (complication, faux positif, surdiagnostic, anxiété etc).  Les résultats des essais cliniques sont contradictoires sur les bénéfices du dépistage par PSA. Les hommes devraient comprendre les risques de sur-diagnostic et de traitement superflus, ainsi que les conséquences des interventions en cas de dépistage positif. Le dépistage ne devrait pas être fait au-delà de l’âge de 75 ans.

Il n y a donc pas de recommandation pour ou contre mais il est important de proposer une vraie démarche de décision partagée à son patient, comme proposé dans la brochure d’UNISANTÉ.

Autres sources disponibles :
American College of Physicians, National Health Service, Swiss Society of Urology
Niveau de preuve : essais cliniques randomisés
Guideline européenne
https://uroweb.org/guidelines/prostate-cancer
https://www.smartermedicine.ch/fileadmin/user_upload/Adaptionen/smartermedicine/Dokumente/Listen_Flyer_neu/SmarterMedicine_Flyer_F_web300.pdf

De manière plus générale, la fondation EVIPREV émet des recommandations fondées qu’il vaut la peine de consulter quand on reçoit une demande de bilan de santé.

POEM – « La vie des médecins n’est pas toujours facile » – Lao Tseu, le grand rouleau XXVIII

La réalité de notre pratique montre qu’il est impossible d’être certain du résultat de nos consultations.

Comment décider qu’il ne s’agit que d’une virose et qu’on peut se passer d’antibiotiques ? Est-ce qu’une auscultation normale garantit l’absence de pneumonie ?

L’intolérance à l’incertitude peut amener les soignants au burn out ou à multiplier inutilement des investigations (article ci-dessous).

Une des grandes qualités des médecins internistes généralistes c’est la capacité d’évaluer des probabilités. Un peu comme on apprend à un ordinateur à reconnaitre un chien dans une image, suite à l’exposition répétée à des situations cliniques, ils construisent ce qu’on appelle des ‘scripts’. Ces scripts réunissent un certain nombre d’informations conscientes ou non conscientes qui leur permettent de fonctionner de manière plus ou moins automatique.

Pour être un expert clinicien, il semble qu’il soit important de multiplier l’exposition au plus grand nombre de situations cliniques, afin d’affiner ces scripts.

VIPS, le simulateur de consultations médicales auquel vous avez accès a l’ambition de vous permettre de corriger certains scripts par l’exposition à des cas particuliers. Ces cas sont les plus souvent construits sur la base d’erreurs fréquentes liées à des scripts incomplets.

Profitez en !

www.sim-vips.ch cliquer sur « formation continue »

Begin AS et al. Factors associated with physician tolerance of uncertainty: An observational study. J Gen Intern Med 2022 May; 37:1415

POEM – Hypotension orthostatique (HO)

Définition du HO : chute de >=20mmHg systolique ou >=10mmHg diastolique

Comment faites-vous ? Passage couché – debout ou assis – debout ?

Seule la mesure couché-debout prédit le risque de chute. En effet, l’étude ci-dessous montre qu’il faut faire passer le patient de la position couchée à debout pour avoir une bonne évaluation.


Going from supine to standing is more sensitive than going from sitting to standing.

When you assess patients for orthostatic hypotension (OH), do you have them go from supine to standing, or from seated to standing? Researchers compared the two methods, using data collected in a previously published trial of vitamin D and falls in older adults (age, ≥70) who were at above-average risk for falls (NEJM JW Gen Med Feb 1 2021 and Ann Intern Med 2021; 174:145).

For 534 participants, both supine-to-standing and seated-to-standing orthostatic blood pressure measurements were obtained as many as 4 times during the 2-year study. For both protocols, measurements were done several times during the 3 minutes after standing. Two thirds of patients had hypertension, managed with one or more antihypertensive drugs.

OH (systolic drop of ≥20 mm Hg or diastolic drop ≥10 mm Hg) was documented more commonly with the supine than with the seated protocol (15% vs. 2%). Supine (but not seated) systolic OH was associated significantly with having a fall during follow-up. Moreover, supine (but not seated) OH was associated with patient-reported fainting and presyncopal symptoms during the previous 30 days.

Juraschek SP et al. Comparison of supine and seated orthostatic hypotension assessments and their association with falls and orthostatic symptoms. J Am Geriatr Soc 2022 Aug; 70:2310. (https://doi.org/10.1111/jgs.17804)

NEJM JW Gen Med Dec 1 2015

Neurology 2015; 85:1362

POEM – Score calcique

Le calcul du score calcique avec un CT sans perfusion de produit de contraste est un examen qui est couramment demandé, est-ce une bonne idée ?

  • Cet examen permet effectivement une évaluation risque cardio-vasculaire, mais modification peu importante de l’évaluation par rapport aux calculs classiques framingham agla score etc.. (cf. document joint) et donc peu d’intérêt.
  • On pourrait considérer rassurer le patient si le score calcique = 0, mais 25-30% des personnes avec un accident cardio-vasculaire ont un score calcique = 0 ! (cf. document joint)

Conclusion

Ne pas utiliser pour rassurer si score calcique = 0 !

Peu utile pour évaluer le risque cardio-vasculaire ?

Irradiation, coût !

POEMS score calcique

score_calcique_zero

CIRS – DELTA, Finalisation de votre inscription !

Vous ne retrouvez pas le courriel pour finaliser votre inscription au CIRS ou bien vous avez été admis dans le réseau après que la procédure globale a été faite. Veuillez contacter michael.klay@reseau-delta.ch.

Sinon allez sur le forum à https://www.forum-hausarztmedizin.ch/cc/app.php/user/forgot_password en utilisant votre adresse courriel.

Puis sur https://www.forum-hausarztmedizin.ch/cc/ucp.php?mode=login avec votre nom d’utilisateur (si vous ne savez plus, contactez michael.klay@reseau-delta.ch).

Si vous voulez mieux comprendre l’intérêt d’un CIRS, c’est ici .

Le CIRS en 2021, publié dans le PHC , et où vous pouvez lire certains cas estimés intéressants, par exemple comment une patiente reçoit de la ciprofloxacine au lieu de la clarithromycine, ou un problème de compréhension de prescription.

Un pré-requis important pour nous reste votre avis et vos remarques … CIRS (in-)utile au cabinet médical ? dites-le nous !

CIRS – DELTA, ça commence !

Chers collègues,

Au nom des modérateurs, nous vous souhaitons une cordiale bienvenue au Forum de la Médecine de Premier Recours (www.forum-hausarztmedizin.ch) / CIRS (critical incident reporting system).

La direction du Réseau DELTA a décidé de participer au système CIRS de la SSMIG et pédiatrie suisse. Le Forum de la Médecine de Premier Recours est un instrument de communication de Médecins de Famille et de l’Enfance Suisse (MFE). Le système CIRS est intégré à ce forum. À l’exception du forum

« Questions, Critiques, Propositions, Forum ouvert », toutes les zones ne sont accessibles qu’au groupe fermé d’utilisateurs dont vous allez faire partie.

Qu’est-ce qu’un CIRS ?

En médecine de premier recours nous gérons constamment le risque, avec une prise de décision basée sur notre savoir, notre expérience, notre estimation des probabilités, et nous partageons notre incertitude avec notre patient. Ce partage peut être incomplet et peut être du fait de notre patient qui nous donne carte blanche, mais parfois aussi de notre part, par manque de temps, de fatigue, etc. Des incidents peuvent donc survenir et le but est de pouvoir les élaborer après-coup, afin d’en tirer des enseignements et réduire le risque de survenue d’événements similaires.

Le terme de CIRS est un peu maladroit dans notre pratique : Quand on sait que le concept de

« critical incident » est hérité de l’industrie aéronautique, puis a été appliqué dans des contextes médicaux « à haut risque », à savoir la chirurgie, l’anesthésie ou l’obstétrique, par exemple, où les conséquences d’un incident peuvent être terribles, on saisit facilement leur gravité potentielle. Dans nos cabinets médicaux, nous avons aussi des situations qui peuvent avoir des conséquences néfastes pour nos patients et pour nous, ou qui auraient pu. Il faut donc comprendre le terme de « critical incident » dans un sens plus large, qui peut être une erreur, mais pas seulement : cela peut être un problème ou un dysfonctionnement qui est survenu, ou qui aurait pu survenir. Le contexte juridique suisse ne permet pas de publier, même anonymement, des situations avec préjudice (toute lésion atteinte – temporaire ou durable – à la santé d’une personne nécessitant une prise en charge médicale supplémentaire). Or nous sommes plus ébranlés par des événements qui ont occasionné un préjudice, beaucoup moins par ceux qui “auraient pu”. Le défi consiste donc à être attentif à des situations intéressantes de fonctionnement problématique. L’important est d’en repérer le potentiel d’amélioration.

Le processus actuel recommandé pour gérer un problème de manière graduée est le suivant (à adapter à la présence d’un préjudice ou pas …) :

  • en prendre conscience et y réfléchir à titre personnel (auto-gestion)
  • en discuter avec un pair de manière confidentielle (p.ex. le réseau REMED de la FMH)
  • développer un processus de gestion d’incidents au sein du cabinet
  • faire remonter un cas au CQ
  • publier un cas dans un forum CIRS

Un CIRS est donc une méthode parmi d’autres pour améliorer la qualité de notre activité, mais la méthode doit être ciblée. Qu’est-ce qui rend un cas intéressant pour un CIRS ? Pour faire simple, on peut déjà poser que c’est un ratio entre la fréquence et la gravité potentielle, avec comme intérêt la marge d’amélioration potentielle. Mieux encore, quand vous réagissez à la lecture d’un cas qui vous a

interpellé dans le forum, vous contribuez fortement à attirez l’attention de vos collègues sur ce cas et vous augmentez de manière significative la diffusion des leçons à tirer de «l’erreur des autres».

Une dernière remarque : il n’est pas rare que des problèmes surviennent dans la collaboration entre les différentes institutions ou professions. Le CIRS SSMIG est réservé aux médecins, mais il est tout-à- fait souhaitable que vous développiez une attention à des incidents interprofessionnels, en élaborant le cas avec les acteurs impliqués bien sûr.

Première mise en service

Si vous êtes déjà inscrit au forum, vous pouvez omettre ce paragraphe.

Pour chacun des membres du Réseau DELTA, nous avons créé un compte utilisateur. Nous avons utilisé l’adresse courielle que vous avez fournie au réseau, qui est en principe une adresse valable et unique. Si vous décidez, que l’adresse e-mail ou bien le nom d’utilisateur soit échangé, veuillez nous le notifier.

Après ces contrôles, veuillez cliquer à l’adresse suivante :

https://www.forum-hausarztmedizin.ch/cc/app.php/user/forgot_password (les clients HIN peuvent omettre cette procédure). Entrez votre adresse e-mail (qui doit correspondre à celle de la liste) et cliquez « absenden ». Vous donc allez à recevoir une lettre e-mail qui contient un lien, auquel il faut cliquer. Le forum ouvrira un masque, où il faut saisir un mot de passe selon votre choix (entrée double), après cliquez de nouveaux « absenden ». Maintenant vous ouvrez le lien : https://www.forum-hausarztmedizin.ch/cc/ucp.php?mode=login. Vous entrez votre nom d’utilisateur et le mot de passe, vous activez « angemeldet bleiben ». Maintenant, chaque fois que vous visitez le forum, le procès de login fonctionne automatiquement, tant que vous ne vous déconnectez pas activement.

Les clients de HIN peuvent simplement cliquer sur le symbole HIN pour l’accès, mais par HIN, le login automatique n’est pas possible.

Après cette procédure, vous pouvez adapter le forum dans votre profil d’utilisateur. Vous pouvez aussi vous abonner à des thèmes ou bien des sous-forums qui vous intéressent ; chaque fois que quelqu’un écrit une nouvelle entrée, le forum vous notifiera.

Saisie d’un cas CIRS

Vous pouvez participer au CIRS de deux manières : en lisant les cas qui vous intéressent et y réagir le cas échéant, ou en annonçant un cas. Si vous ouvrez le sous-forum « CIRS », vous voyez deux répertoires : a) les cas, b) discussion générale. Le mode d’emploi est situé dans le répertoire des cas. Pour la saisie d’un nouveau cas, vous cliquez sur le mode d’emploi. Vous y trouvez deux liens, l’un pour entrer un nouveau cas et l’autre pour répondre aux questions du public, les deux de manière anonyme. Les liens vont ouvrir un masque SurveyMonkey. Là vous trouverez un questionnaire, dont quatre questions ont une réponse obligatoire (les autres questions peuvent être omises si le temps manque). Comme cela le remplissage du questionnaire durera envers 10 à 20 minutes. Une fois, un cas est saisi, les modérateurs vont l’anonymiser (si nécessaire), le publier dans le sous-forum « cas » et fournir un commentaire. Là tous les membres enregistrés du Forum de la Médecine de Premier Recours, qui sont internistes générales ou pédiatres, peuvent discuter le cas. Une fois par trimestre, nous publierons un cas sélectionné dans Primary&Hospital Care ou bien la Revue Médicale Suisse.

Avec nos meilleures salutations.

Markus Gnädinger, Polipraxis, Hafenstrasse 6, 9323 Steinach, markus.gnaedinger@hin.ch

Michaël KLÄY, réseau DELTA , Rte de Chancy 59C, 1213 Petit-Lancy, michael.klay@reseau-delta.ch